Résumé d'un chapitre de l'ouvrage: Pratique de l'intervention individualisée

De Montreuil Nicole et Magerotte Ghislain

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Cet ouvrage vise à expliquer à son lecteur comment créer un programme éducatif individualisé : comment en déterminer les objectifs afin d’intervenir auprès des personnes atteintes d’un handicap pour : supprimer les comportements inadéquats, les remplacer par les comportements voulus, et renforcer les comportements conformes déjà existants. J’ai choisi de m’intéresser plus particulièrement au chapitre traitant des renforçateurs.

Unité 4 : Augmenter un comportement

1. Définition du terme renforçateur

Un comportement suivi d’une conséquence positive va avoir tendance à augmenter, alors qu’un comportement suivi d’une compétence négative va avoir tendance à diminuer.

Afin d’influer sur le comportement d’une personne en situation de handicap, et donc de pouvoir faire apparaître chez elle le plus souvent possible des comportements voulus, l’intervenant peut utiliser des renforçateurs, qui sont des conséquences positives engendrant une motivation externe.

2. Quand les utiliser ?

Les renforçateurs ne sont à utiliser qu’une fois que la personne est déjà capable de faire le comportement voulu (mais à une trop faible fréquence ou pour une trop faible durée) : le renforçateur ne permet pas de faire naître un comportement).

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3. Les sortes de renforçateurs :

Il en existe 4 sortes :

• Les renforçateurs primaires (utilisables directement) : nourriture appréciée par la personne en situation de handicap

• Les renforçateurs sociaux : commentaires positifs reçus (verbaux ou gestuels) (ex : « bravo ! », un sourire)

• Les activités intéressantes : la personne en situation de handicap peut participer à une activité qu’elle apprécie et qu’elle pratique naturellement (ex : jouer à un jeu qu’elle aime)

• Les renforçateurs intermédiaires : ils répondent à un principe d’épargne et d’échange pour accéder à un renforçateur à la fin de la collecte (ex : jetons, étoiles)

4. Les avantages et les inconvénients de chaque sorte de renforçateur

• Les renforçateurs primaires doivent être abandonnés rapidement (voire si possible pas utilisés du tout) et peuvent conduire à une saturation

• Les renforçateurs sociaux sont naturels et les encouragements vont valoriser la personne

• Les activités intéressantes sont basées sur l’observation préalable

• Les renforçateurs intermédiaires réduisent le risque de saturation mais nécessitent que la personne soit en mesure de comprendre leur utilisation

5. La personnalisation des renforçateurs

Les renforçateurs ne sont utiles que s’ils sont adaptés à la personne : ils doivent être déterminés selon l’individu (ce qui fonctionne sur lui ne va fonctionner sur un autre). Si le comportement souhaité n’est pas plus fréquent malgré l’emploi d’un renforçateur, c’est que ce dernier n’en est pas réellement un : il n’a pas un assez grand intérêt pour la personne en situation de handicap.

Les renforçateurs doivent au début être donnés directement après la production du comportement afin que la personne associe bien la récompense à l’action. On peut ensuite les espacer en veillant à expliciter le lien entre le comportement et le renforçateur.

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6. Qui peut les utiliser ?

Les personnes qui peuvent utiliser les renforçateurs sont :

• L’adulte (parent, éducateur, enseignant)

• Les pairs (l’attention des camarades)

• La personne en situation de handicap (en notant ses résultats et son évolution)

7. La diminution/disparition des renforçateurs

Les renforçateurs doivent disparaître petit à petit une fois que le comportement travaillé est acquis : l’intervenant passera du renforçateur primaire au renforçateur social etc. Les renforçateurs peuvent également n’apparaître plus que ponctuellement (renforcement intermittent) jusqu’à disparaître entièrement. L’individu n’aura alors plus besoin de renforçateur pour produire le comportement : sa motivation sera alors intrinsèque.

sources:

- Frère, S. et Jacquet, E. (2019-2020). Troubles du spectre de l'autisme, Notes de cours non éditées, Haute Ecole Bruxelles-Brabant Defré, Bruxelles.

- Monique Deprez, Ghislain Magerotte, Nicole Montreuil, Pratique de l'intervention individualisée, deuxième édition (2014), de boeck

-image, le figaro, en ligne: http://blog.lefigaro.fr/bd/2011/08/un-petit-bijou-de-bd-pour-la-r.html

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